7 oct. 2008
Le fleuve d'Eddy Mitchell
Rio, Rio Grande, dès la frontière passée... Symbole de notre avancée vers l'Est, nous avons traversé lundi soir les profondes (500 m) gorges du Rio Grande, fleuve qui prend sa source non au mont Gerbier de Jonc, mais dans les Rocheuses du Colorado, pour descendre plein sud jusqu'à la frontière mexicaine, avant de la longer jusqu'au golfe en léchant les rives du Texas. Si dans le nord du Nouveau-Mexique, le cours d'eau possède un débit très impétueux, il est tellement pompé par les agriculteurs en aval que certains étés, il n'atteint même plus la mer. Les clandestins venus d'Amérique centrale et latine n'ont même plus besoin de se mouiller le dos comme leurs prédécesseurs ("wetbacks", mot très péjoratif) pour rejoindre le pays de rêve de l'Oncle Sam, où cliquètent les dollars d'argent. A moins qu'il ne s'agisse de la cavalcade des courtiers de Wall Street.
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