SAN SIMEON, Californie. Il était une fois William Randolph Hearst, fils unique de magnat minier et papivore (il a inspiré Citizen Kane à Orson Welles). Fort impressionné paraît-il par un long voyage en Europe dans son enfance, il avait décidé de dépenser une partie de sa fortune à construire son propre château en Espagne... en Californie. Plus précisément à San Simeon, pile entre San Francisco et Los Angeles. Son papa y possédait des centaines d'hectares en bord de mer. De 1920 à sa mort 31 ans plus tard, Hearst ne se contenta pas de créer avec son architecte Julia Morgan une demeure dotée de dizaines de pièces et flanquée de dépendances: il y intégra des chefs-d'oeuvre du Moyen-Age et de la Renaissance.
Plafonds andalous à caissons, manteaux de cheminée, tapisseries flamandes: des oeuvres d'art sans prix se sont ainsi retrouvés incrustés... dans le béton armé. Baroque, mégalo et carrément délirant (admirez la piscine dite "de Neptune"...), l'endroit peut laisser baba d'admiration ou de consternation, selon que l'on est Américain ravi d'admirer de telles pièces ou un Européen dégoûté à l'idée qu'elles aient été autorisées à quitter le vieux continent... Le site, tout en haut de collines abruptes et au milieu d'un paysage champêtre déjà brûlé par le début d'été californien, vaut déjà le déplacement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire