15 août 2011

Le syndrome du Raymondis


Raoul Raymondis, coureur du Paris-Dakar dans les années 80, saint patron des quatre-quatreux et autres buveurs de pastis, a laissé des traces dans l’inconscient du mâle français motorisé du début du XXIe siècle. Exemple : face à une grosse flaque d’eau barrant sur toute sa largeur la piste de terre d’un parc canadien, quelle attitude adopter ? 1°) Descendre de la voiture et aller sonder ? 2°) Avancer sur la pointe des pneus avec la prudence de l’Iroquois? 3°) Appuyer comme un bûcheron sur la pédale de droite et espérer que la gerbe d’eau sera aussi belle que dans le numéro spécial « traversée du Zaïre » d’Auto Verte en 1984 ? Si vous avez répondu 3, vous avez gagné. Et le conducteur de la Toyota Matrix familiale (équivalent français : Peugeot 307) a perdu de sa superbe et définitivement compris qu’il ne conduisait plus un 4x4 Land Cruiser. Car belle la gerbe d’eau fut, mais le bruit de la toto à la sortie un peu moins. Un « klong, klong » sonore sous le châssis faisait penser à un pot d’échappement qui aurait décidé de se faire la malle… Le véhicule continuait à fonctionner, ouf. Calmé par l’épisode, qui s’est de plus produit à 20 km de piste de taïga du plus proche « ranger », pardon, « garde-parc », le frimeur du Québec déconfit reprit la route de la vallée et du plus proche garagiste équipé d’un pont idoine. C’était la tôle de protection de réservoir d’essence. Cette leçon valait bien 15 dollars de réparation, sans doute. Vous noterez qu'ils s'y sont mis à trois.

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