Le musée Petersen, du nom d'un magnat de la presse automobile, représente un bon angle d'approche de Los Angeles et de la Californie du Sud, où la voiture est reine et le passionné de belles mécaniques un prince en son royaume. Le rez-de-chaussée est consacré à l'émergence de la car culture dans l'Etat. L'exposition rappelle à propos que Los Angeles, quand elle était bien moins peuplée, disposait d'un robuste réseau de transports en commun, tramways ou trolleys. Mais après la Seconde Guerre mondiale, les grands constructeurs automobiles de Detroit se liguèrent pour racheter ces lignes et les démanteler, tout en soutenant la construction des autoroutes urbaines qui lardent encore Los Angeles dans tous les sens aujourd'hui. C'était l'époque bénie du pétrole bon marché et des normes antipollution inexistantes!
Le "tout-voiture" est encore le modèle dominant dans la région, malgré l'extension du métro souterrain et le développement récent d'un nouveau système de tramways ou de trains de banlieue. Ils restent peu utilisés car la faible densité de l'agglomération où règne la maison individuelle ne joue pas en leur faveur. Au delà des considérations socio-urbanistiques, le musée Petersen reste l'occasion d'admirer de belles machines, avec ses expositions temporaires. Lorsque nous y avons passé quelques heures, l'établissement présentait des voitures de stars de cinéma, de la Rolls-Royce 1927 de Fred Astaire (qui avait fait graver ses initiales sur les portières) à la Batmobile en passant par les Japonaises modifiées de la franchise Fast and Furious, il y en a pour tous les goûts! Et la vague "verte" qui touche les voitures depuis le début du XXIe siècle n'est pas oubliée: on peut admirer des autos électriques, fonctionnant à l'hydrogène, à l'énergie solaire et même à la vapeur (!) dans les travées du Petersen.
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