27 févr. 2011

DC Express

BETHESDA, Maryland - Retour en trombe et sains et saufs dans le timide printemps marylandien samedi soir, après 1 600 km avalés d'une traite en 16h30 depuis Sarasota. Nous rangeons notre crème solaire jusqu'à la prochaine fois.

25 févr. 2011

Bye bye, Florida!


SIESTA KEY, Floride - Adieu la Floride, ses 27 degrés et ses palmiers qui se balancent dans la brise. Et vivent les gelées matinales de la région de Washington!

23 févr. 2011

Activité du jour: hommage à la révolution égyptienne

"En Ford Mustang... bang!"


...comme dit Jane Birkin. Depuis notre arrivée en Floride, nous avons croisé autant de ces "pony cars" que d'alligators. L'Etat est en effet l'un de ceux où les compagnies de location proposent le plus volontiers ces voitures. Le climat se prête bien à ce genre de tocade. En tout cas, cela nous a permis de faire une petite étude de marché, car nous hésitions encore sur la couleur.

A côté de la plaque?


Soit le propriétaire de cette voiture est francophone (dans ce cas, il a bien nargué les services des immatriculations), soit il ne l'est pas, et ceux qui le sont le remercient de sa contribution.

Nous vivons dangereusement

Saurien vu


PARC NATIONAL DES EVERGLADES, Floride - L'alligator est aux Everglades ce que le pigeon est à la place Saint Marc. Un million de ces sauriens grouillent dans les trous d'eau du sanctuaire naturel et il faudrait une bonne dose de malchance pour les rater. Juste à l'entrée Est du parc, un petit détour permet de les approcher de près. Contrairement à leurs cousins crocodiles, qui existent aussi dans la région où ils préfèrent l'eau saumâtre, les alligators sont des bêtes craintives envers l'homme et une seule attaque a été recensée ces 50 dernières années dans le parc. Ce n'est pas pour autant que l'on irait faire du guili-guili à ces bestioles un tout petit peu terrorisantes.

22 févr. 2011

Attention, une panthère peut en cacher une autre


PARC NATIONAL DES EVERGLADES, Floride - Les risques sont cependant minimes de tomber nez à nez avec ce gros chat. Il ne reste plus que dix spécimens de la magnifique panthère de Floride dans le parc. Mais ce panneau valait qu'on s'y arrête.

You've got mail


MARATHON, Floride - Pratique, élégant, discret, ce porte boîte aux lettres ravira petits et grands. Il apportera la juste touche d'exotisme à votre jardin et rendra verts de jalousie vos voisins. Disponible en version dauphin ou lamantin, cette dernière étant la plus en vogue. Plus besoin de vous lamenter, il existe une solution à vos problèmes de courrier.

Le dieu Chat













KEY WEST, Floride - Triste nouvelle : Liz Taylor n'est plus. Sa dépouille repose dans le cimetière aménagé sous les arbres derrière la maison d'Hemingway. La petite chatte était l'un des nombreux félins dont raffolait l'auteur. Pas n'importe lesquels : ces animaux avaient six griffes à chaque patte. Le journaliste-écrivain les fit se reproduire tant et si bien qu'aujourd'hui encore 44 de leurs descendants règnent en maître sur la maison. Ils portent tous des noms de célébrité, nous avons eu l'honneur de faire la connaissance de Gary Cooper. Et si jamais vous êtes allergiques, pas besoin d'avaler une tablette de Zyrtec : une webcam vous permet de suivre leurs faits et gestes 24 heures sur 24.

Key West est une fête


KEY WEST, Floride - Visite émouvante et instructive de la maison d'Hemingway : l'auteur américain a résidé avec sa deuxième épouse Pauline (il se mariera quatre fois, "mistakes were made" concèdera-t-il plus tard) sur l'île au début des années 1930. Remarqué parmi ses livres rangés dans une bibliothèque du premier étage entre une biographie d'Abraham Lincoln et une histoire des services secrets américains, un exemplaire de Maigret de Simenon. Travaillant de 6h à midi dans un bureau aménagé dans le grenier d'une ancienne remise à carrioles, l'écrivain passait ensuite le restant de la journée à la pêche au marlin ou au bar avec ses amis. Les relations entre les deux époux ne devaient pas être de tout repos : Hemingway offrit un jour une latrine à sa femme qui ne goûta guère la plaisanterie et la transforma en fontaine pour leurs chats. Elle lui avait fait construire une piscine d'eau salée: quand il en apprit le coût (20 000 des dollars de l'époque), il lui lança une piécette en s'écriant : "Tu veux me ruiner jusqu'au dernier sou". Ou quelque chose dans ce genre. Aujourd'hui encore, on peut admirer ce "dernier sou" d'Hemingway, que Pauline fit sceller dans le ciment au bord de la piscine.

19 févr. 2011

On reste baba


Le dernier chic à Key West? Un combi Volkswagen des familles, repeint de frais. Nous en avons vu plusieurs garés devant des demeures dont le prix s'écrit avec six zéros.

Un parfum de Caraïbes


KEY WEST, Floride - Nous sommes emballés par Key West, malgré les bars bruyants de la principale artère commerçante de la ville. Comme souvent aux Etats-Unis, même dans les lieux les plus touristiques, il suffit de marcher quelques centaines de mètres à l'écart des sentiers les plus courus pour découvrir des ruelles charmantes, où des maisons en bois ouvragé se nichent entre les bougainvillées, bananiers et banians. La musique caraïbe, le métissage de la population locale et la nonchalance ambiante nous rappellent beaucoup les Antilles. Quoi de plus naturel? La Havane n'est qu'à 150 km de là, soit moins loin que Miami.

La quadrature


KEY WEST, Floride - En atteignant cette borne, nous effectuons la passe de quatre, puisque nous étions tout près de la frontière canadienne l'automne dernier dans le Maine, à Port Angeles (Etat de Washington) face à Vancouver en 2009 et à San Diego il y a deux ans. 24°32'48'' de latitude nord, nous dit notre GPS: c'est celle de Dakhla au Sahara Occidental, ou d'Abou Dhabi. Pas étonnant que le soleil tape, même en février.

Rouler sur l'eau


KEY WEST, Floride - La route n°1 qui descend vers l'archipel des Keys donne l'impression par endroit de flotter sur l'eau, en particulier sur le "seven mile bridge". La route était au départ une voie ferrée, construite au début du XXe siècle. Endommagée par un des ouragans dont la région est coutumière dans les années 1930, la ligne fut convertie en route avant d'être modernisée et embouteillée par les touristes en route vers le point le plus méridional des Etats-Unis continentaux.

Heartbreaker

Miami nice


Nous avons quitté samedi Miami Beach, ville qui nous a bien plu. Malgré les gratte-ciel en bord de mer et l'affluence, le coin dégage un grand charme et même une douceur de vivre auxquels nous ne nous attendions pas.

18 févr. 2011

Ca valait bien la peine de faire toute cette route


Accessoirement, l'hôtel Fontainebleau, joyau de Miami Beach et lieu préféré d'Obama lorsqu'il s'agit de lever des fonds floridiens, affiche à l'entrée la place de parking au prix le plus délirant que nous ayons jamais vu, Beverly Hills compris: 50 dollars minimum!

Pas assez cher, mon fils


MIAMI BEACH, Floride - Une blonde non homologuée au volant d'un cabriolet teuton métallisé nous avait demandé hier le chemin du "botcho". Le "botcho"? Ah, le "Boat Show"! Le salon du yacht, runabout et autre promène-plaisantin de Miami Beach bat son plein dans la lagune, et les constructeurs d'un secteur par ailleurs sinistré (voir l'excellent papier du New York Times) sortent le grand jeu pour attirer le magnat. Les chiffres de ces joujous donnent le tournis: 2.400 chevaux, 130 pieds (45 m) de long, et jusqu'à 20 miyons de dollars. Personne n'a essayé de nous refiler de la documentation. Bizarre.

17 févr. 2011

Admis en amis à Miami


MIAMI BEACH, Floride - Après 1 600 km de dégringolade le long de la côte Est, nous avons enfin atteint la latitude idéale pour un mois de février: 27°C, pas un nuage mais un vent de 15-20 noeuds nous aide à endurer ce calvaire. Pas mal d'autres ressemblances avec la Californie: les victimes de la mode décolorées et siliconées, ou musclées et tatouées, les voitures "flashy" et les boutiques de souvenirs de très bon goût ("I'm in Miami, bitch!", le T-Shirt que nous ne rapporterons pas à nos mamans). Mais il n'y a pas que l'eau bleue lagon, le sable aveuglant de blancheur et les cocotiers qui vaillent le déplacement; le quartier Art Déco est à lui tout seul un festival pour les yeux même non avertis. Construits en l'espace de seulement 20 ans (1923-1943), ces centaines de maisons, hôtels, commerces et bâtiments publics constituent la plus grande collection du genre au monde.

16 févr. 2011

Mise en boîte


Les Américains galvaudent le mot "héros" mais il faut avoir vu de près une capsule Mercury, Gemini ou Apollo (photo) pour commencer à avoir une idée de la trempe des premiers astronautes.

Dans la lune


KENNEDY SPACE CENTER, Floride - Surdose de voie lactée, saturation d'astrophysique et plein d'émotions spatiales ce mercredi, passé à arpenter l'immense centre Kennedy près de Cap Canaveral, d'où Armstrong, Shepard, Glenn et autres glorieux pionniers ont décollé vers l'immortalité. Distrayant et instructif, le complexe n'a qu'un défaut: il faudrait deux bonnes journées pour en épuiser les charmes. Nous avons tout de même réussi à caser l'essentiel, dont une visite dans le captivant pavillon consacré à la conquête de la lune, un film en "trouadé" sur la station spatiale internationale, et même, coup de chance, un aperçu lointain de la vraie navette spatiale, actuellement sur son pas de tir avant un lancement prévu la semaine prochaine. Un des temps forts? Les colossales fusées Saturne V sur lesquelles s'asseyaient les astronautes du programme Apollo. Chacun de ses cinq moteurs (photo) est aussi puissant que les trois engins équipant les navettes d'aujourd'hui.

15 févr. 2011

La Mecque de la vitesse


DAYTONA BEACH, Floride - Passage forcément rapide sur le bitume et le béton de Daytona Beach, cette agglomération "où la vitesse est née", selon l'adage local. L'immense plage de sable fin et dur se prête aux records de vitesse et a favorisé l'éclosion d'une culture locale huilée à la Motul. Nous avons raté de peu la "Speed Week", quand la ville attire les aficionados de courses de bourrins sur son ovale (prenez la rue Nascar à gauche et c'est tout droit pendant 500 miles).

C'est lui qui le dit

Fort ancien


ST AUGUSTINE, Floride - Retour aux sources de la colonisation nord-américaine ce mardi. Et elle n'était pas anglophone. Soixante ans avant l'arrivée des pèlerins du Mayflower, les Espagnols avaient installé une colonie dans le nord de ce qui est aujourd'hui l'Etat de Floride: St Augustine. Bien que la ville originelle ait été détruite lors des multiples affrontements ayant fait rage pour le contrôle d'une région tour à tour disputée par les Anglais mais aussi les Français, St Augustine est charmante et son fort de la fin du XVIIe siècle émouvant; pour une fois aux Etats-Unis que les échauguettes, barbacanes et douves ne sont pas en béton armé et n'ornent pas un casino de Las Vegas!

14 févr. 2011

Floridés


ST AUGUSTINE (Floride) - "Ben pourquoi les gens ils sont tous vieux?" demande l'enfant, très observateur. Vingt-septième Etat américain que nous visitons en famille, La Floride, au climat printanier l'hiver, est avec l'Arizona la destination de choix des "Snowbirds", ces Américains (et Canadiens) du 3e âge qui viennent y chercher comme nous un peu de chaleur loin de leurs blizzards quotidiens. Sur l'autoroute 95 qui relie toute la côte Est, les Vermontais, Massachusettistes et même Québécois déboulent dans leurs Cadillacs, Buicks, camping-cars géants et autres attributs de la grande maturité. Nous sommes ce soir à St Augustine, première colonie espagnole sur le continent américain dès le milieu du XVIe siècle, dans le nord du "Sunshine State", l'Etat où le soleil brille autrement dit. Il est au rendez-vous, avec ses 23°C et une petite brise idéale.

Envoûtés


SAVANNAH (Géorgie) - Bientôt six ans d'Amérique du Nord ne nous avaient pas préparés au choc visuel et au charme infini de Savannah, autre joyau du Vieux Sud après Charleston. Au bord de la rivière du même nom, s'étire le plan en damier d'une sorte de cité idéale, toute en douceur et en ombrages, grâce aux chênes sempervirents qui comme leur nom l'indique ne perdent jamais leurs feuilles et s'ornent de mousses espagnoles, plantes singulières pendant des arbres comme des barbes de conquistadores.
Les planificateurs de la ville devaient se doubler d'esthètes, car ils avaient prévu 24 squares harmonieusement répartis dans toute la ville, et bordés de riches demeures de négociants pour la plupart restées intactes. Grâce aux écolos des années 1950, la plupart des places ont échappé au bétonnage. Pour le plus grand bonheur des touristes qui découvrent aussi les quais bien préservés, desquels le "roi coton" était embarqué en direction de l'Europe, et où est amarré aujourd'hui un inévitable bateau à aubes d'opérette.

13 févr. 2011

Ah, Rhett!


SAVANNAH, Géorgie - Nous voici ce dimanche soir au pays d'"Autant en emporte le vent", de Scarlett O'Hara et de Rhett Butler: la Géorgie emblématique du Vieux Sud. Nous allons visiter demain Savannah, une autre ville célèbre pour son architecture coloniale et sa gastronomie tenant bien au corps.

Marais lumineux


Descendre vers le sud-est des Etats-Unis, c'est aussi radicalement changer de paysage. Les plaines côtières se creusent de mangroves, la végétation se fait rebelle et les moustiques multiplient les expéditions punitives. Pas en février heureusement, et nous visitons les marécages locaux par 16°C, sous un soleil radieux et en respirant un air léger.

Plantation tricentenaire


Escale dominicale dans la "Magnolia Plantation", un autre endroit de Caroline du sud suspendu dans le temps. Fondée en 1676, cette imposante propriété célébrait donc son centenaire quand les Etats-Unis déclarèrent leur indépendance. Belle demeure, superbes jardins hélas pas encore vraiment fleuris, des marais où rôdent paraît-il des alligators (pas vus) et témoignage quasi intact d'une époque révolue, quand les aristocrates sudistes au faîte de leur richesse régnaient sur des milliers d'hectares du Nouveau monde. Ce n'est qu'en sortant de la plantation que l'on remarque les petites bicoques installées à l'écart: les quartiers des esclaves.

Sail Away


CHARLESTON, Caroline du Sud - A 850 km au sud de Washington, nous sommes déjà entrés de plain-pied dans le Vieux Sud, où la vie s'écoule plus lentement et sous des rites différents. Un tout autre pays par rapport au reste des Etats-Unis. Charleston en Caroline du Sud, donc. Un endroit hors du temps, aux ruelles pavées et où chaque pâté de maison recèle des trésors, ces maisons héritées de la période coloniale et des prospères débuts de l'indépendance, quand les Carolines s'enrichissaient grâce à la culture du riz, au commerce du coton, mais aussi et surtout aux esclaves. La ville était en effet la porte d'entrée du commerce du "bois d'ébène" entre la fin du XVIIe siècle et la guerre de Sécession. Cette face sombre de l'Amérique, Randy Newman l'a chantée dans "Sail Away", qui évoque une "croisière" entre l'Afrique et la baie de Charleston. Histoire tragique mais endroit envoûtant. Nous avons visité la somptueuse ancienne demeure d'un négociant, arpenté les tranquilles ruelles du "French Quarter", salué les paroissiens endimanchés et goûté aux rayons d'un soleil ardent, très loin de notre Maryland réfrigéré.